Alors que le jour du dépassement * arrive chaque année plus tôt, il est primordial de changer de mode de consommation. L’une des solutions est de se tourner vers des démarches plus respectueuses de l’environnement, comme le Low-Tech.

* C’est le jour de l’année passée où l’humanité a consommé l’ensemble des ressources que la planète peut régénérer en un an.

Quelles sont les démarches de l’innovation “Low-tech” ?

1. C’est quoi “Low-tech” ?

En opposition avec le terme “high-tech”, le Low-tech peut être traduit comme une technologie douce. Le low-tech désigne une démarche globale ayant pour but de baisser le plus rapidement possible notre empreinte écologique et anticiper la descente énergétique et matérielle future. Le Low-tech vise aussi à remettre l’Homme au centre des activités par son savoir-faire. Le processus de fabrication doit être le plus direct possible.

Il s’agit d’être ingénieux dans la conception et de limiter l’effet rebond ou « paradoxe de Jevons* ». Le low-tech est aussi un concept à caractéristiques humanistes quelquefois proche du DIY, philosophie qui incite les individus à fabriquer leurs propres objets à partir de composants simples. Les low-tech sont utilisées dans une volonté de se réapproprier les objets. c’est une solution là où la maintenance dépend de systèmes sophistiqués.

* Paradoxe de Jevons : À mesure que les améliorations technologiques augmentent l’efficacité avec laquelle une ressource est employée, la consommation totale de cette ressource peut augmenter au lieu de diminuer.

Le « Low-tech Design » représente un courant contre l’obsolescence programmée des objets d’aujourd’hui. Le but est de remettre le design sous une forme plus naturelle, qui s’adapte à l’environnement tout en restant résistant.

Le mobilier créé dans les années 1930 par Alvar Aalto est un bel exemple de design low-tech. Il utilisait en toute simplicité des matériaux dits pauvres (comme le bois) pour concevoir du mobilier résistant et universel.

2. Une démarche ecosystémique

Arthur Keller, spécialiste des risques systémiques, nous dit que la démarche low-tech est « une approche, une méthode, une vision, une philosophie, presque une culture, dépassant largement la question technologique stricte. il s’agit d’une démarche d’ensemble qui permet de se remettre en conformité avec les limites planétaires, c’est-à-dire de ne pas consommer davantage d’énergie, de matériaux et de ressources que ce que la Terre peut durablement fournir ».

Philippe Bihouix, auteur d’essais sur les questions environnementales et technologiques, donne l’exemple du vélo qui semble low-tech au sens strict, mais pourtant sa fabrication nécessite de nos jours beaucoup et sans doute trop de high-tech.

3. Notre mode de vie

Le mode de vie de l’Homme a connu de nombreux changements au cours des derniers siècles, notamment lorsque la technologie s’est démocratisée, devenant la solution à toutes nos contraintes… mais créant de nouvelles problématiques.

Les pays en développement sont les plus sensibles au Low-tech, mais surtout les plus inspirants: Voici une liste non exhaustive d’inventions remarquables.

Dans les bidonvilles, les habitants sont contraints de s’isoler dans leur logement en cas de forte chaleur, de pluie ou la nuit. Les structures empêchent la lumière de rentrer dans ses espaces, et l’électricité n’est pas disponible. La solution la plus simple à ce jour reste de percer un petit trou dans le toit, y insérer une bouteille en plastique remplie d’eau, et celle ci diffusera la lumière extérieure dans la pièce.

En Inde, le manque d’équipement électrique couplé à la chaleur et l’humidité, cause de nombreux problèmes notamment au sujet de la conservation des denrées alimentaires. Pour éviter cela, une invention du passé revient en force, le réfrigérateur en terre. Celui-ci conserve des aliments 15 à 20 degrés en dessous de la température extérieure grâce à une couche de terre humide qui, en s’évaporant, rafraichit les aliments stockés.

À contrario, le four solaire récupère la chaleur du soleil grâce à des panneaux réfléchissants et la concentre en son coeur, là où nous placerons nos aliments, comme dans un four moderne.

4. Le Low-tech chez Obier

Chez Obier, on porte une grande importance à cette notion de low-tech, sans faire l’impasse sur l’ergonomie.

Pour la conception de ce beau bureau réglable , nous avions le choix entre une solution électrique ou mécanique. Nous avons choisi une version mécanique, activée par une manivelle, ne nécessitant ainsi aucun composant électronique.
Le mécanisme fonctionne tout aussi bien mais ne consomme rien, car c’est ça le low-tech, retourner à l’essentiel !